Mon défi personnel: 60 jours sans gluten

Suite à mes recherches sur le régime sans gluten, j’ai eu envie de la tester moi-même. Ce qui me motive, c’est de comprendre l’impact de l’alimentation sur ma santé notamment sur ma maladie auto-immune. Cependant, j’ai un problème de taille – je suis folle amoureuse d’un Français. Un beau Français avec une carapace épaisse et croustillante, et un intérieur délicieusement moelleux. Tu l’auras compris, je parle bien sûr du bon pain français. J’ai l’habitude d’en manger tous les jours et aurai du mal à m’en passer. Le seul moyen que j’ai trouvé pour surmonter cet obstacle, c’est de me lancer un défi – 60 jours sans gluten – avec VOUS comme témoins.

Pourquoi faire un régime sans gluten ?

Dans un précédent article j’ai expliqué que la sensibilité au gluten peut provoquer des symptômes très variés comme la dépression, la fatigue chronique et les douleurs articulaires. Ce dernier point m’intéresse fortement puisque je suis atteinte de la SPA – je parle bien sûr de la maladie auto-immune spondylarthrite ankylosante (rien à voir avec des chiens abandonnés). Je suis aussi bien curieuse de savoir si le gluten pourrait être la cause d’autres désagréments chez moi. Ici, je pense notamment à mon acné (assez discret mais bien pénible quand même) et mon transit intestinal qui marche au ralenti depuis ma grossesse.

Si un de ces symptômes sont dus à une sensibilité au gluten, je voudrais bien le savoir tout de suite ! Pour avoir une réponse claire, je vais donc tester ma sensibilité au gluten.

“Ce n’est pas moi, c’est toi”

Comment tester sa sensibilité au gluten ?

C’est simple, il suffit de faire une expérience d’élimination-provocation. Tu peux le faire chez toi et ça ne coûte pas un sou. Voici comment ça fonctionne :

Phase d’élimination

Il faut d’abord laisser le temps à ton corps de retourner à son état normal – ce qu’on appellera l’état de référence (attention c’est du sérieux, on fait une expérience scientifique ici). Dans le pratique, cela veut dire que tu élimines complètement le gluten de ton alimentation pendant 60 jours. Pourquoi 60 jours ? Au bout de deux mois, les tissus endommagés par le gluten ont eu le temps de se régénerer, et les anticorps, créés par ton système immunitaire en réponse au gluten, ont disparu de la circulation.

Une assiette sans gluten

Phase de provocation

Dans la deuxième phase, on va provoquer le système immunitaire avec une petite dose de gluten et ensuite voir ce qui se passe. Voici ce qu’il faut faire :

Jour 61, au matin (ou au goûter si tu préfères), tu manges un grand bol de porridge de flocon d’orge. J’imagine que tu vas me demander pourquoi des flocons d’orge ? Parce qu’on est malin ! Attend, tu vas comprendre.

Je te rappelle que le blé, l’orge et le seigle contiennent tous les trois du gluten. Le blé a l’inconvénient de pouvoir provoquer une allergie au blé (qui n’a rien à voir avec la sensibilité au gluten). Afin de dissocier ces deux phénomènes, on va donc opter pour l’orge dans notre première provocation. L’orge a également l’avantage d’être très pauvre en FODMAPs (ceux qui peuvent provoquer encore une autre sensibilité).

On va donc manger du porridge de flocons d’orge, ou un autre produit à base d’orge (tant qu’il ne contient pas de blé). Si le porridge ça te dit, voici une recette sympa.

Après avoir mangé ce porridge, tu reprends à nouveau le régime sans gluten. Les jours qui suivent, tu observes la réponse de ton corps. Toujours en comparaison avec ton état de référence, tu relèves chaque nouveau symptôme qui apparaît. Ça peut être des douleurs au ventre, de la diarrhée, des aphtes, de l’eczéma, de l’anxiété etc. Pour cet exercice, il faut être le plus honnête possible. On n’essaie pas de chercher des symptômes là où il n’y en a pas, ok ? Si tu ne vois pas de différence, c’est que tu n’es pas sensible au gluten.

Si tu n’es pas sensible au gluten tu peux ensuite vérifier si tu n’as pas d’allergie au blé. Bien sûr, tu n’es pas obligé mais après plus que 60 jours sans gluten, on a envie de capitaliser un maximum dessus non ?

La deuxième provocation, cette fois avec du blé, ce déroule comme ceci :

Jour 65, tu manges une tranche de pain de mie ou une tranche de baguette. Tu reprends ensuite ton régime sans gluten. Les jours qui suivent, tu observes à nouveau comment ton corps réagit. Si tu vois des nouveaux signes apparaître, il est fort probable que tu as une allergie au blé. Je te conseille donc d’aller voir ton médecin pour qu’il/elle t’aide à confirmer cette hypothèse par d’autres tests.

Pourquoi un défi ?

Comme mentionné dans l’introduction, j’ai une relation intime avec le pain français. Dans mon enfance en Suède, un de mes pains préférés était une variante de la biscotte Wasa, aux graines de pavot (oui en Suède on a une vingtaine de variantes des biscottes Wasa, alors qu’ici il y en a que 3). Tout ça pour dire que quand j’ai découvert le pain des boulangeries en France, j’étais aux anges. Du coup, un régime sans gluten est un vrai challenge pour moi (non, le pain de mie sans gluten ce n’est pas mon truc). Pourtant j’ai très envie de savoir si je suis sensible au gluten ou pas.

Le pain Wasa de mon enfance (Source: www.wasabrod.se)

Le seul moyen que j’ai trouvé pour me motiver et m’y tenir c’est de me lancer un défi personnel en public (i.e. ici sur ce blog). Ensuite je vous ferai un bilan sur comment mon régime s’est passé, ce que j’ai mangé, les difficultés que j’ai rencontrées et les choses que j’ai apprises. J’espère que cela pourra aider les personnes qui veulent tester ce régime aussi.

Go go go, je me lance – 60 jours sans gluten !

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